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production des séries Carnets d'Utopie
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8 janvier 2015

158- lancement de l'école de cinéma de la rue Borders 2015 - launching of Borders cinema street school 2015

Lundi 5 janvier, de 19h à 21h, au Borders cinéma studio à l'Usine Hollander (Choisy-le-Roi) a débuté la formation de la troupe de cinéma Borders 2015 qui aura pour mission de réaliser un film à Srebrenica, lors de la marche pour la paix, du 4 au 13 juillet. L'équipe de cinéma Borders 2015 est composée à ce jour de 12 personnes âgées de 16 à 23 ans, habitant Choisy-le-Roi, Créteil, Villecresnes et Fresnes : Murphy, Juliette, Axelle, Eliot, Irène, Clotilde, Janis, Wilton, Alexandra, Vivien et Arnaud et Julie. Elle sera encadrée par 4 tuteurs, Thomas Ozoux (directeur de la photographie), Eric Rulliat (comédien), Franck (cinéaste public), Frédéric (responsable éducatif cinéma aux Cinémas du Palais à Créteil), et, suivie par une équipe de professionnels constituée d'un scénariste, d'un réalisateur, d'un ingénieur son, d'un assistant-réalisateur, d'une scripte, d'un monteur, d'un chef-décorateur, d'une costumière, d'un cascadeur et d'un compositeur de musique. La formation est construite autour de trois périodes développant trois façons d'accompagner les stagiaires dans leur apprentissage du cinéma et du travail collectif : du lundi 5 janvier au lundi 2 février, sous la forme de travaux dirigés,en tant que spectateur-acteur, comprendre les mécanismes qui nous font rentrer dans un film et y rester; du mardi 3 février au vendredi 6 mars, sous la forme de travaux pratiques (réalisation d'un film par groupe de 4), en tant que créateur, maitriser les savoirs, savoir-faire et savoir être permettant de faire rentrer le spectateur dans un film, d'adopter son point de vue principal et rencontrer l'intention du cinéaste.; à partir du lundi 9 mars, en tant qu'équipe de cinéma, lancer l'écriture et la production du projet "marcher, filmer le monde, le transformer" en partant de rencontres extraordinaires avec les associations Solidarité Bosnie à Genève, Fermaid à Londres, les femmes en noir à Belgrade, FilmArche à Berlin.

Du 5 janvier au 2 février, 9 séances de travaux dirigés sont prévues pour consolider l'équipe de cinéma Borders 2015 autour d'un socle commun de connaissances cinématographiques, à la compréhension et l'appropriation des notions clés du langage cinématographique : le plan, le plan séquence, la séquence découpée en plans, donner du sens à une suite d'images : lundi 5 janvier (19h à 21h), dimanche 11 janvier (10h à 17h), lundi 12 janvier (19h à 21h), mardi 13 janvier (19h à 21h), lundi 19 janvier (19h à 21h), mardi 20 janvier (19h à 21h), samedi 31 janvier (18h à 21h30), dimanche 1er février (10h à 17h), lundi 2 février (17 à 19h).

En insistant particulièrement sur l'intention d'un cinéaste, sur le lien étroit qui existe entre le fond, l'idée à transmettre et partager, et la forme, la représentation de l'idée en images et sons. Intention d'autant plus claire qu'elle est travaillée en amont du tournage, l'histoire et sa construction dramatique questionnées dans tous les sens, lors de l'écriture et l'élaboration d'un document professionnel essentiel : le scénario.

Retour sur l'atelier 1 du lundi 5 janvier 2015 : la problématique de cet atelier a été de découvrir, relever, préciser et comprendre "le pourquoi" et "le pour qui" faire un film ou comment impliquer le spectateur, le faire rentrer dans un film puis le faire glisser dans la peau d'un personnage, d'adopter un point de vue? Trois extraits de trois films ont été le support de ce premier travail d'analyse : BEN X, HUNGER, RABBI JACOB.

Sur BEN X : analyse 1 d'une séquence de 6min 17s. Travailler sur le "ce que j'ai ressenti", sur les "émotions" en appréhendant le mécanisme de pensée suivant : "les mots qui caractérisent pour moi le film", les moments qui m'ont touché, les questions que j'ai envie de poser. Le premier constat qui ressort du premier tour de table des stagiaires après vision 1 est que la forme induit les concepts du film mais aussi que le cinéma est un regard qui nous permet de voir ce que l'on ne voit plus dans notre environnement quitidien (personnage a des problèmes avec les bruits; voit la vie comme un jeu vidéo; déconnecté de la vie réelle; la voix off permet de rentrer dans sa pensée; le flash-back permet de comprendre sa vie passée et de favoriser la proximité entre le spectateur et le personnage; le lieu, n'importe quelle ville, universalité; enfermement du à un montage de gros plans très rapides et violents; la pression dans l'image et par le son est forte; il dit ce qu'il pense comme un enfant; il voit les choses que les autres ne voient pas (personnage magique); observation presque ethnologique; notion du temps mystérieuse mélangeant, passé, présent et futur; interaction forte du personnage principal avec les autres personnages qui lui fait prendre conscience de son état, de sa différence de manière négative; personnage bipolaire entre 2 états, l'immobilité et la mobilité exacerbée).

Analyse 2 : vision du même extrait. Travailler sur tous les éléments techniques et artistiques qui composent un film : l'histoire; l'interprétation, la mise en scène, les décors; l'image, cadrage, lumière, mouvement de caméra, effets spéciaux; son-relief sonore, dialogues, bruitages, musique du film; montage, rythme et sens du film, composition d'un espace/temps original. La consigne donnée aux stagiaires pour cette 2ème vision a été de se laisser capter par une des facettes techniques de l'extrait. Autant à la première vision, l'attention des spectateurs s'était portée sur le personnage principal de la séquence, la deuxième vision a privilégié, l'image, le son et le montage (beaucoup de gros plans qui montrent la pensée de Ben; vertiges visuels et sonores dus au montage; cadrage inhumain; pression de l'environnement et des autres sur le personnage; intention liée au handicap, point de vue subjectif visuel et sonore, se mettre à la place d'un handicap pour comprendre ce qu'il ressent; prédominance du relief sonore sur le relief visuel, le montage semble plus rapide sans le son).

Mise en ordonnance des premières observations, présentation du schéma narratif d'un film et définition du plan et de la séquence.

Sur HUNGER de Steve MacQueen : analyse des 10 première minutes, de l'entrée dans le film. Contexte historique, présentation de la thématique; cadre épuré; impression d'un rituel militaire quotidien; tout semble calculer dans l'image, la mise en scène, le son; jeu sur les contrastes, maison/prison, silence/bruits; plans longs et fixes comme si le temps était suspendu; le personnage est crispé; releif sonore pesant; beaucoup de questions sont posés autour du personnage; le cadre est très serré grossissant le hors champ pour inquiéter le spectateur, le mettre en attente; utilisation de filtres polarisants, effets de diffusion pour placer le spectateur dans une atmosphère surréaliste, un temps en suspens; informations, contexte historique présenté dans un commentaire radiophonique de l'époque lors du déplacement du personnage de la séquence; solitude extrême de ce gardien de prison anglais; tous ces éléments formels concourent à nous faire ressentir le vide qui gagne ce personnage; ne semble plus savoir pourquoi il fait ça, juste le rappel par un porte clé drapeau anglais en gros plan de son combat.

Les 2 extraits ont un point en commun, le vertige qu'il provoque chez le spectateur et donc la manière qu'ils interrogent le spectateur mais avec deux façons de filmer complétement différentes.

Sur RABBI JACOB de Gérard Oury : l'analyse de ce 3ème extrait clôture la séance et l'exploration "du comment un spectateur rentre dans un film" et ouvre sur l'écriture scénaristique, l'interprétation et la mise en scène.

Pour prolonger la première séance et préparer les travaux dirigés du dimanche 11 janvier, il a été proposé aux stagiaires de rechercher sur internet : un modèle de scénario, un modèle de découpage technique, un modèle de storyboard. Idéalement de leur film préféré. Aussi de prendre une photographique avec son mobile en traduisant visuellement la phrase suivante : intérieur/nuit. Chambre. Je regarde la nuit tombée à travers la vitre encore embuée de ma respiration.

Monday, January 5th, from 19h to 21h at Borders movie studio at Usine Hollander (Choisy-le-Roi) began the formation of the 2015 Borders cinema troupe whose mission is to make a film in Srebrenica during the peace March from 4 to 13 July. The Borders 2015 film team consists so far of 12 people aged 16 to 23 years, living in Choisy-le-Roi, Créteil, Villecresnes and Fresnes: Murphy, Juliet, Axelle, Eliot, Irene, Clotilde, Janis Wilton Alexandra, Vivien and Arnaud and Julie. It will be framed by four tutors Ozoux Thomas (director of photography), Eric Rulliat (actor), Franck (public director), Frédéric (educational film liable Cinema Palace in Créteil), and followed by a team of professionals made a writer, a director, a sound engineer, assistant director, a script, an editor, a production designer, a costume designer, a stuntman and a music composer. The course is built around three periods developing three ways to support students in their learning of cinema and the collective work: Monday January 5th to Monday, February 2, in the form of tutorials, as a spectator-actor, understanding the mechanisms that make us into a movie and stay there; Tuesday February 3 to Friday, March 6, in the form of practical work (a film in groups of 4), as the creator, master the knowledge, know-how and life skills to make it fit the viewer into a Film, adopt its principal terms and meet the intent of the filmmaker .; from Monday, March 9, as a film team, start the writing and production of the "walk, film the world, transforming" starting from extraordinary encounters with associations Solidarity Bosnia Geneva Fermaid in London women in black in Belgrade FilmArche in Berlin.

January 5 to February 2, 9 tutorial sessions are planned to consolidate the Borders 2015 film crew around a common set of film knowledge, understanding and ownership of the key concepts of film language: the plan, the sequence shot, the cut sequence plans make sense of a series of images: Monday, January 5 (19h to 21h), Sunday, Jan. 11 (10h to 17h), Monday, Jan. 12 (19h to 21h), Tuesday, January 13 (19h to 21h), Monday, Jan. 19 (19h to 21h), Tuesday, Jan. 20 (19h to 21h), Saturday, Jan. 31 (18h to 21h30), Sunday, February 1 (10h to 17h), Monday, February 2 (17 to 19h) .

With particular emphasis on the intention of a filmmaker, the close link between the background, the idea to transmit and share, and the form, the representation of the idea in sounds and images. Intention even clearer that it worked before the shoot, history and dramatic construction questioned in any direction, while writing and the development of a critical business document: the scenario.

On the workshop 1 Monday, January 5, 2015: the issue of the workshop was to discover, identify, clarify and understand the "why" and "who" make a film or how to involve the viewer, make it fit into film and slide into the skin of a character, to adopt a point of view? Three excerpts from three films were the support of this initial analysis: BEN X, HUNGER, RABBI JACOB.

BEN X: 1 analysis of a sequence of 6min 17s. Working on "what I felt," on "emotions" by understanding the following thought process: "the words that characterize the film for me," the moments that touched me the questions I want to ask. The first conclusion that emerges after the first round vision trainees table 1 is that the shape induces the concepts of the film but that film is a look that allows us to see what we do not see in our environment quitidien (character has problems with noise, sees life as a video game, disconnected from real life, the voice will introduce you to his thought the flashback to understanding his past life and promote the proximity between the viewer and the character, location, any city, universality confinement of a large installation very quick and violent plans, the pressure in the image and the sound is strong, he says what he thinks like a child; he sees things that others do not see (magic character); almost ethnological observation of mysterious notion mixing time, past, present and future, the main character strong interaction with the other characters that made him aware of his condition , its difference negatively; bipolar character between two states, immobility and exacerbated mobility).

Analysis 2: Vision of the same extract. Working on all technical and artistic elements that make up a movie: the story; interpretation, staging, scenery; image, framing, light, camera movement, special effects; his relief sound, dialogue, sound effects, music of the film; editing, pace and direction of the film composition space / original time. The instruction given to the trainees for this second vision was to let capture by the technical aspects of the extract. Much to the first vision, the viewer's attention had shifted to the main character of the sequence, the second preferred vision, image, sound and editing (lots of close-ups that show the thought of Ben; visual and aural vertigo due to mounting; inhuman framing, pressure and other environmental on the character; for disability-related visual subjective view and noise, to put in place a disability to understand that he feels; predominance of sound relief on the visual relief, assembly seems faster without sound).

Getting prescription raw observations, presentation of the narrative pattern of a film and definition of the plan and the sequence.

On HUNGER Steve MacQueen: analysis of October 1 minutes from the entrance in the film. Historical, presentation of the topic; sleek setting; printing a daily ritual military; everything seems calculated in the image, staging, sound; play on contrasts, house / prison, Silence / noise; long, static shots as if time was suspended; the character is tense; Sound releif weighing; many questions have arisen around the character; the frame is very tight magnifying voiceover to worry about the audience, put on hold; use of polarizing filters, diffusion effects to place the viewer in a surreal atmosphere, a time in abeyance; information, presented in a historical context radio commentary of the time during the movement of the character of the sequence; extreme solitude of this English prison guard; all these formal elements combine to make us feel the void that wins this character; does not seem to know why he did this, just recall by an English flag key chain close-up of his struggle.

2 extracts have one thing in common, it causes vertigo in the viewer and thus the way they ask the viewer but with two completely different ways of filming.

RABBI JACOB of Gérard Oury: the analysis of this third extract closed the meeting and exploration "of how a viewer enters a movie" and opens on screenwriting, interpretation and staging.

To extend the first session and prepare the tutorials of Sunday, January 11, it was proposed to students to search on the Internet: a scenario model, a model of shooting script, a storyboard template. Ideally their favorite movie. Also to take a photo with his mobile visually translating the sentence: Indoor / night. House. I look after dark through the still steamy window of my breathing.

 

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