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production des séries Carnets d'Utopie
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5 mars 2014

121- lancement de l'écriture de la saison 2... starting writing season 2 of utopianotebook

Après la mise en ligne des 25 premières minutes de la saison 1, dans l'attente de sa diffusion complète (60 minutes en version originale sous-titrée français et anglais), et ce, d'abord en salle de cinéma, à partir d'avril 2014, à Salamanque (Espagne), Cluj (Roumanie), Gdansk (Pologne), Miskolc (Hongrie), Créteil (France), nous sommes heureux de lancer l'écriture de la saison 2 et vous proposons de déclencher nos échanges autour deux entrées documentaires (2 articles extraits du site myeuropinfos) :

Entrée 1

En Bosnie, depuis plusieurs mois, les nouveaux-nés sont privés de passeport. En cause, une querelle politique sur fond de rivalités ethniques. Après la mort d'un nourrisson, faute de soin, la protestation nationale se durcit. La petite Belmina Ibrišević, 3 mois, ressemblait à tous les nourrissons bosniaques de moins de 5 mois: elle était née sans numéro national d'identification (l'équivalent du numéro de sécurité sociale). Et sans ce numéro, pas de création de passeport possible. Début juin, alors qu'elle est atteinte d'une maladie grave, et du fait de cette inexistence administrative, elle n'a pas pu être transportée en urgence vers l'Allemagne pour y être soignée. Elle est décédée jeudi dernier. Aujourd'hui, Belmina est devenue le symbole de la lutte qui gronde à Sarajevo.

Des bébés non répertoriés : mi février, suite à un désaccord gouvernemental avec la partie serbe du pays, la machine politique s'est grippée. La volonté de la République Serbe de Bosnie (une des deux entités qui composent la Bosnie-Herzégovine) d'obtenir pour ses nouveaux-nés des numéros d'identification différents de ceux des autres nourrissons du pays a réveillé les rivalités ethniques. Les députés croates et bosniaques ont dénoncé une manoeuvre visant à accroître les divisions et à conduire à l'indépendance de la partie serbe. L'absence de compromis au parlement a mis le feu aux poudres. Depuis février, l'ensemble des bébés bosniaques fait les frais des tensions. Les nouveaux-nés du pays ne peuvent plus obtenir de numéro national d'identification. Par conséquent, ils ne bénéficient pas de l'assurance maladie de Bosnie, ni de celle des pays tiers. Et comme si cela ne suffisait pas, il sont aussi privés de passeport. 

Une mobilisation nationale : près de 10.000 habitants issus des trois grandes ethnies que compte le pays se rassemblent depuis la semaine dernière devant le parlement, à Sarajevo. On assiste depuis quelques jours à une sorte d'union sacrée nationale qui unie le peuple dans sa diversité. Un comble puisque le désaccord politique est précisément d'ordre ethnique. Mercredi, des milliers de personnes ont manifesté malgré l'interdiction du gouvernement. Les étudiants ont été rejoints par les retraités, ralliés par les anciens combattants. Cette solidarité survient suite aux paroles malheureuses du président de la République Serbe de Bosnie. Celui-ci, avant de démissionner, a qualifié de "bâtards" les étudiants serbes protestataires. Nous sommes venus faire entendre notre voix contre les divisions ethniques et nationales", explique le Serbe Milenko Kindl au Washington post. Contrairement à ce que certains politiques laissent entendre, "les Serbes ont été accueillis en frères à Sarajevo", poursuit-il. Face à ce soulèvement populaire, la mère de la petite Belmina "espère que le problème sera réglé pour de bon". Mercredi, le gouvernement proposait de mettre en place des numéros nationaux d'identification temporaires. Un engagement trop frileux pour le peuple qui réclame une loi claire et définitive.
"Nous voulons du changement" : La mobilisation à Sarajevo, relayée par facebook, s'est amplifiée au fil des jours et les revendications commencent à changer de nature. "Nous voulons du changement", peut-on désormais lire sur les banderoles. Dans les autres villes de Bosnie, les gens soutiennent la manifestation par le biais des réseaux sociaux. Les manifestants appellent, notamment, les députés à réduire leurs revenus de 30% et à utiliser ces fonds pour améliorer la conditions des enfants malades. "Ils ne font rien de leurs journées et leurs notes de téléphones sont plus élevées que nos salaires" dénonçait dernièrement une jeune femme en brandissant un mégaphone.

Entrée 2

Dans le nord-est dans la Hongrie, une région où la minorité rom est très présente, l’école Ambedkar est implantée depuis dix ans dans plusieurs villages. Une école bouddhiste de la seconde chance qui offre une éducation de qualité à des élèves de 14 à 50 ans, Roms pour 90 % d’entre eux. Reportage.
1er volet de notre série Horizon: l'éducation pour tous. Un médaillon avec une curieuse inscription en sanskrit, voilà qui annonce l’école Ambedkar dans le petit village de Sajókaza (3.000 habitants), à 30 km de Miskolc, la capitale du nord-est de la Hongrie. Dans cette région industrielle sinistrée, où les usines ont mis la clé sous la porte lors du passage à l’économie de marché et où le petit artisanat "rom" a disparu depuis longtemps, les taux de chômage frisent les 90% au sein de la communauté Rom, la plus importante du pays.

Briser le cercle de la pauvreté : si les Roms de Hongrie (8% de la population) sont sédentaires et s’expriment en hongrois, ils vivent dans une grande précarité pour 75% d’entre eux. Et les établissements d’enseignement supérieur en Hongrie accueilleraient moins d’1% de Roms.
L’école Ambedkar est implantée dans plusieurs villages dans un rayon de 30 km autour de Miskolc. Son objectif: briser le cercle de la pauvreté et détruire les ghettos scolaires dans lesquels se retrouvent souvent les écoliers au teint plus foncé. Reconnue par l’Etat, l’école revendique son appartenance "bouddhiste", portée par la communauté locale Dzaj bhim, implantée depuis dix ans à Sajókaza. Derrière la création de l’établissement, un ex parlementaire du SZDSZ (ancien parti libéral, au parlement hongrois de 1990 à 1994), Tibor Derdák, et un Rom du sud de la Hongrie, convertis au bouddhisme, János Orsós.
Le principe du collège-lycée Ambedkar est simple: l’enseignement est gratuit et pour tous, quiconque désirant passer son bac peut s’inscrire. A cela s’ajoute un petit-déjeuner distribué le matin pour éviter que les élèves ne viennent le ventre vide. L’école a aussi aménagé une garderie, une nécessité dans un contexte où les grossesses précoces sont fréquentes, et même un potager. Au final, parents et enfants se côtoient sur les bancs de l’école, même si les adolescents constituent le gros des effectifs.

Séminaires de résolution de conflit : dans le village de Sajókaza, le collège-lycée Ambedkar accueille quatre-cents étudiants par an. Une trentaine obtiennent leur bac à la fin de l’année et viennent renforcer le réseau des jeunes Roms diplômés. A l’intérieur, entre la salle Bombay et Chicago, sur les murs colorés, les élèves ont placardé Gelem Gelem. L’hymne rom, illustré du drapeau à la roue, jouxte un emploi du temps peu conventionnel.
Car si l’école Ambedkar respecte les programmes scolaires du ministère de l’éducation hongrois, on y trouve de nombreux ajouts du cru, comme des cours de langue romani, des excursions à Budapest, ou encore un enseignement renforcé sur les droits de l’homme. A ce titre, l’établissement a passé une convention avec Amnesty international: les élèves y sont notamment sensibilisés à la résolution des conflits. On essaie de mettre à la porté des élèves des outils pour assurer l’égalité des chances. On a banni les rangées de tables pour privilégier la configuration en cercle, plus apte à la prise de parole et aux discussions, et on fait venir les meilleurs professeurs de Budapest. On a aussi développé l’enseignement à distance", souligne Tibor Derdák, le directeur.

Des Méthodistes et des Roms chez les bouddhistes : dans cette même logique, les élèves s'adonnent à l'informatique et apprennent la programmation deux fois par mois dans les locaux budapestois de Prezi, la start-up hongroise au succès mondial. Quant aux cours de religion, ils se font discrets. Le bouddhisme semble plus un moyen de rompre avec la fatalité, à l’image du Dr. Ambedkar, l’intouchable indien qui, en 1956, a convaincu 600.000 autres intouchables de se convertir comme lui au bouddhisme pour sortir du système des castes.
A Sajókaza, s’il existe bien une salle de méditation dotée d’une statue de Bouddha, Tibor Derdák, reconnaît lui-même que l’enseignement en bouddhisme est relativement léger, notamment car l’école ne dispose pas des spécialistes requis.   
A Alsózsolca, un autre village de 6.000 habitants où intervient également l’équipe d’Ambedkar, ce sont les méthodistes qui sont majoritaires. Ils n’ont pourtant aucun problème à envoyer leurs enfants "chez les bouddhistes". C’est le cas de Melinda et Rita, fille et nièce du pasteur.
Melinda, 16 ans, se verrait bien enseignante. Dans le "quartier rom" à côté de la rivière, tout le monde la salue. Elle partage sa chambre, mais son foyer dispose de l’eau et de l’électricité. A l’entrée du quartier c’est la cohue à la pompe où les enfants font la queue. Le petit Bence porte un seau au moins aussi lourd que lui, il avoue venir ici plusieurs fois par jour avec sa sœur: "on a pas l’eau à la maison", lance-t-il avec le sourire.

Racisme anti-Roms :Melinda, elle, va rarement dans les discothéques de la région - "la dernière fois, ils n’ont pas laissé entrer mon frère" - et doit parfois affronter des regards désobligeants quand elle se promène en dehors de son quartier.
A Sajókaza aussi, où ils constituent 30% de la population locale, les Roms sont rarement les bienvenus. Benő, collègue de Tibor Derdák membre du conseil municipal, en témoigne. Le maire est sans étiquette mais je dirais qu’il est clairement 'de tendance extrême droite'. Il joue la carte rom quand ça l’arrange, mais il fait très souvent de la propagande contre nous. Récemment, il a constaté que les médecins quittaient le village pour s’installer ailleurs et il a accusé les Roms de les chasser".
A Sajókaza les pompes à eaux ont déjà été coupées par la municipalité et plusieurs interdictions concernent le ramassage du bois, un problème récurrent à la campagne. Pour les Roms, c’est parfois le seul moyen de se chauffer.
Au sein de l’école Ambedkar, neuf étudiants sur dix sont Roms, mais comme le précise Tibor Derdák, "cela veut tout de même dire que nous avons 10% de non roms et le nombre d’inscrits est en constante augmentation".
La précision est loin d’être anodine, à l’heure où Jobbik fait recette avec "la criminalité rom", l’école Ambedkar est porteuse de promesses pour faire reculer le racisme et apaiser les tensions.

After the posting of the first 25 minutes of season 1 , pending its complete diffusion (60 minute original version subtitled in French and English), and , first in theater , from April 2014 in Salamanca (Spain) , Cluj (Romania) , Gdansk (Poland) , Miskolc (Hungary), Créteil ( France ), we are pleased to launch the writing of season 2 and offer trigger our discussions around two documentaries inputs ( 2 items removed from the site myeuropinfos )

Entry 1

In Bosnia, for several months, infants are deprived of passport. Concerned, a political dispute amid ethnic rivalries. After the death of an infant, lack of care, national protest hardens . Early Belmina Ibrišević , 3 months, like all Bosnian infants less than 5 months: she was born without a national identification number (the equivalent of social security number ) . And without this number , no creation passport possible. Early June , when she is suffering from a serious illness, and because of this administrative absence , it could not be transported urgently to Germany to be treated. She died last Thursday. Today Belmina became the symbol of the struggle rumbles Sarajevo.

Babies not listed
Mid-February , following a disagreement with the Serbian government of the country, the political machine is jammed . The control of the Bosnian Serb Republic ( one of the two entities that make up Bosnia and Herzegovina ) obtain for his newborn different identification from other countries numbers of infants woke ethnic rivalries . Croatian and Bosnian MPs denounced an attempt to increase the divisions and lead to the independence of the Serbian side . The lack of compromise in parliament set fire to the powder. Since February, all Bosnian babies made fresh tensions. Newborns in the country can not get national identification number . Therefore, they do not have health insurance in Bosnia, or that of third countries . And as if that were not enough, there are also private passport .
National mobilization
Nearly 10,000 people from the three major ethnic groups in the country gather for the last week before the parliament in Sarajevo. The last few days has been a sort of national who united the people sacred unity in its diversity. A shame since the political disagreement is precisely ethnic lines . Wednesday, thousands of people demonstrated despite a government ban . The students were joined by retirees, joined by veterans. This solidarity occurs due to the unfortunate words of the President of the Republic of Srpska . Thereof, before resigning , described as " bastards " Serb student protesters . We came to our voice against ethnic and national divisions hear , "says the Serbian Milenko Kindl Washington Post . Contrary to what some politicians suggest , " the Serbs were welcomed as brothers in Sarajevo , "he continues. Face this popular uprising, the mother of the little Belmina " hope that the problem will be solved for good ." Wednesday, the government proposed to establish national numbers of temporary identification. commitment too chilly for people claiming a clear and definitive law.

" We want change "
Mobilization in Sarajevo , supported by facebook, has intensified over the days and claims begin to change nature . " We want change " , can we now read banners. In other towns in Bosnia , people support the event through social networks. Protesters call , including members to reduce their income by 30% and to use these funds to improve conditions for sick children.
" They do nothing of their days and notes phones are higher than our salary " recently denounced a young woman holding a megaphone.

Entry 2

In the northeast in Hungary, a region where the Roma minority is present , the school is located Ambedkar decade in several villages. A Buddhist school of second chance offers quality education to students aged 14 to 50 years , Roma 90% of them. Report .
The first part of our Horizon Series : Education for All .
A medallion with a curious inscription in Sanskrit , that announcing the Ambedkar school in the small village of Sajókaza (3,000 inhabitants), 30 km from Miskolc , capital of northeast Hungary. Industrial disaster in this region , where factories have closed in the door during the transition to a market economy and where the small craft " Roma " has long since disappeared , unemployment curl 90 % in the Roma community , the largest in the country .

Breaking the cycle of poverty
If the Roma in Hungary (8% of the population) are sedentary and speak Hungarian, they live in very precarious for 75% of them. And higher education institutions in Hungary would welcome less than 1% of Roma.
Ambedkar The school is located in several villages within a radius of 30 km around Miskolc . His goal : to break the cycle of poverty and destroy the school ghettos in which schoolchildren often found in darker complexion . Recognized by the state , the school boasts a "Buddhist" membership , supported by the local community Dzaj bhim , established since ten years Sajókaza . Behind the creation of the institution , a former member of the SZDSZ (former Liberal Party , the Hungarian Parliament from 1990 to 1994) , Tibor Derdak , and Roma in southern Hungary, converted to Buddhism , János Orsós .
The principle of Secondary School Ambedkar is simple: education is free for everyone, anyone who wants to spend his tray can join. To this is added a breakfast delivered in the morning to ensure that students do not come hungry. The school has also built a nursery, a necessity in a context where teenage pregnancies are common, and even a vegetable garden. Ultimately , parents and children come together on the benches of the school, even if adolescents constitute the bulk of the workforce.

Seminars conflict resolution
In the village of Sajókaza the Secondary School Ambedkar welcomes four hundred students per year. Thirty get their tank at the end of the year and reinforce the network of young Roma graduates . Inside, the room between Bombay and Chicago, on colored walls, plastered Gelem Gelem students . The Roma anthem, the flag shown at the wheel, adjacent to a use of unconventional time .
Because if Ambedkar school curriculum meets the Hungarian Ministry of Education , there are many additions believed, as Romani language classes , excursions to Budapest, or an enhanced education on the rights of the rights. As such, the institution has an agreement with Amnesty International : students are especially sensitive to conflict resolution . We try to make the students focused tools to ensure equal opportunities . Was banned rows of tables to favor the configuration in a circle, more capable of speaking and discussion , and brought the best teachers in Budapest. It has also developed distance education , "said Tibor Derdak , the director.

Methodists and Roma among Buddhists
In this logic, students engage in learning computer programming and twice a month in Budapest's premises Prezi , the start- up Hungarian worldwide success. As for religion classes , they are discreet . Buddhism seems more a way to break with fate, in the image of Dr. Ambedkar , the Indian Untouchable who in 1956 persuaded 600,000 other untouchables convert to Buddhism like him to get out of the caste system .
A Sajókaza , while there is a meditation room with a statue of Buddha, Tibor Derdak admits himself that teaching in Buddhism is relatively small, especially because the school does not have the required specialists.
A Alsózsolca , another village of 6,000 inhabitants which also involved team Ambedkar , are the Methodists are the majority. Yet they have no problem sending their children " among the Buddhists ." This is the case of Melinda and Rita , daughter and niece of the pastor.
Melinda , 16, fancies himself a teacher. In the " Roma neighborhood " next to the river, everyone greets . She shares her room, but her home has water and electricity . At the entrance to the neighborhood is the rush to the pump where children queue . The small Bence carries a bucket at least as heavy as him , he says come here several times a day with his sister " was not water at home ," he says with a smile.

Anti- Roma racism
Melinda , she rarely goes into the discos in the area - " the last time they did not let him in my brother " - and must sometimes face disparaging looks when she walks out of her neighborhood.
A Sajókaza too, where they constitute 30 % of the local population , the Roma are rarely welcome. Benő colleague Tibor Derdak council member , said:
The mayor has no label but I would say it is clearly ' extreme right trend . He plays the Roma card when it suits , but it is very often the propaganda against us. Recently, it was found that doctors were leaving the village to settle elsewhere, and he accused the Roma of the hunt . "
A Sajókaza the water pumps have already been cut by the municipality and several prohibitions relate gathering wood , a recurring problem in the country . For Roma , it is sometimes the only means of heating.
Within the school Ambedkar , nine out of ten students are Roma, but as stated Tibor Derdak , " it still wants to say that we have 10% of non-Roma and enrollment is increasing ."
Accuracy is far from trivial , at a time when Jobbik made recipe " Roma crime " Ambedkar school holds some promise for reducing racism and ease tensions.

 

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