182-Bosnia 2015 - épisode 4
Et si les fleurs se mettaient à table, ici, à Srebrenica, la terre en serait toute retournée. Le noir et blanc a envahi l'imaginaire de ce coin marqué par l'histoire, les visages sont figés dans la douleur mais la vie ne s'est pas arrêtée pour autant dans un cadre symbolique, elle déborde réellement dans toutes ses dimensions, les visages aux traits vivaces, les couleurs intenses et aux nuances infinies. Les désirs ne balancent plus du côté d'une horloge arrêtée, d'un mémorial figé, de milliers de tombes blanches rangées précisément. La vie ne s'est pas glissée dans des tiroirs fermés à jamais, elle est à côté, bien décidée à rayonner sur les tables gourmandes, faire briller les yeux de désirs et relever les couleurs sur cette route qui serpente entre la bêtise humaine. Bêtise humaine qui encore divise et cherche à effacer le spectre chaud de la lumière pour que l'angoisse et la peur sautent aux yeux...